Comme de nombreux projets, celui de création de l'Institut de formation aux textiles du monde trouve son origine pendant le premier confinement. « Cette période nous a amenés à repenser les activités d'Ousmane dans l'univers de la mode, explique François de Beaulieu, rémois de naissance et de retour dans la cité des sacres après une riche carrière dans l'entrepreneuriat aux Etats-Unis et au Canada. Nous sommes partis d'un constat : la difficulté de trouver ces petites mains aux grandes qualités sans lesquelles la couture n'existerait pas. L'idée nous est venue alors de revaloriser ces métiers en raréfaction en donnant l'opportunité à des gens en réinsertion de pouvoir se relancer dans la vie active grâce à cette filière ». Très vite, le projet de créer un centre de formation dédié aux métiers du textile se dessine, mais pas n'importe comment. « On a cherché à mettre en place un projet qui ferait vraiment sens autour de valeurs qui nous sont chères, comme l'envie de transmettre et la conservation de savoir-faire. »
Dans cette aventure, Ousmane Ouédraogo apporte son expertise sur les métiers de la mode, un monde que le Burkinabé côtoie depuis près de 25 ans, d'abord comme mannequin, puis rapidement comme créateur. « Animé d'engagements forts pour des textiles éco-socio-responsables, la promotion de l’entrepreneuriat féminin et la transmission de savoir-faire ancestraux », c'est lui qui assurera la direction de l'Institut, mais aussi une partie des formations qui y seront proposées.
Original par bien des aspects, l'Institut des textiles du monde de Reims a su séduire plusieurs partenaires. C'est le cas notamment de la Banque des Territoires pour laquelle les enjeux de formation aux métiers industriels sont une priorité. Au total, un investissement de près d'un million d'euros est nécessaire pour accompagner ce projet innovant qui, à terme, est appelé à se déployer ailleurs en France, mais aussi à l'international et notamment en Afrique francophone.
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